Le Canard à voile
(Nouvelles aventures inter-contrat)
Prologue : Début mai 2004
Une offre alléchante... Mon frère doit convoyer un voilier de Rimouski à Saint-Martin, dans les Caraïbes. Il s’agit d’un périple de deux à trois semaines, il a déjà un coéquipier, mais idéalement, il aimerait en avoir un ou une troisième, et vu que je suis mécanicienne, il se sentirait mieux si j’étais là. Bien, sûr, la grande sœur protectrice… Ahahaha, me dis-je, il est fou. Je suis en vacances, entre deux contrats, et je profite un peu de mon chez-moi peinarde. Il est bien gentil mais je dis que non. Il va sûrement trouver quelqu’un facilement.
Première semaine de mai : Je me surprends à rêver d’une petite croisière en voilier. Ce n’est pas la première fois que je le fais avec mon frère, mais la dernière fois, ce n’était que trois jours, de Grenada à Saint Martin.
Le 9 mai : je le rappelle, et lui demande s’il a trouvé son coéquipier, finalement. Juste comme ça, question… Il dit que non. Je lui dis que s’il ne trouve toujours pas, je pourrais peut-être y penser. Juste comme ça… Au moins j’aurais tenté le coup…
Le 10 mai : Il me dit qu'il n'a trouvé personne. Merde, j’en suis?!? hhhiiiii, vite, je dois me préparer!!!
Il paraît que le voilier a un pilote automatique, (ce qu’on n’avait pas lors de la traversée de trois jours, alors il fallait faire des quarts entiers à la roue), un radar (super, moi qui vois si mal dans le noir que j’ai de la misère à distinguer la ligne d’horizon), un GPS (pour savoir en tout temps précisément où nous sommes rendus), un frigo, des réservoirs d’eau douce, deux toilettes, une salle des machines séparée pour le moteur, un téléphone satellite (on pourra donner des nouvelles tous les jours)… Il a même la télé, un lecteur de CD, des fauteuils tout confort… Deux mâts et des voiles, aussi.
Alors, même si je trouve qu’autant de confort enlève du punch à l’aventure, je me précipite sur mes bagages. Nous sommes en mai, il fait encore bien froid dans l’Atlantique Nord, et nous ne nous retrouverons au niveau des Bermudes qu’au bout de 3 ou 4 jours. Il faut prévoir du linge d’été et du linge d’hiver. Minimaliste tout de même, pour ne pas avoir à revenir en avion avec deux grosses valises.
Prochain épisode : le départ!
lundi, septembre 05, 2005
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